Académies suisses des sciences
Les néonicotinoïdes et leurs substituts dans la lutte durable contre les ravageurs
L'UE doit combler les lacunes pour que l'interdiction des trois principaux néonicotinoïdes, adoptée en 2018, ne soit pas davantage compromise, selon un nouveau rapport des Académies européennes.
Les néonicotinoïdes, une classe d'insecticides, affectent les pollinisateurs et autres insectes utiles sur une grande échelle, menaçant ainsi la biodiversité et, à plus long terme, la sécurité alimentaire. Le rapport scientifique fait l'éloge de la protection intégrée des cultures de l'UE, comprenant l'interdiction des trois néonicotinoïdes, comme étant la bonne voie vers une agriculture durable. Il pointe toutefois des lacunes dans la mise en œuvre : selon des études, sept échantillons de miel sur dix contiennent encore des traces d'au moins un des pesticides dangereux pour les abeilles. "Il est contre-productif de tout tuer, car une fois que le ravageur s'est habitué au pesticide, il peut ne plus y avoir d'ennemis naturels, et encore moins de pollinisateurs importants. C'est un problème similaire à celui de l'utilisation généralisée des antibiotiques", commente Edward Mitchell de l'Université de Neuchâtel et qui les Académies suisses des sciences ont nominé pour contribuer au nouveau rapport.
